Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Articles Photos Livres
Articles Photos Livres
  • Voici une sélection de mes articles parus dans Le Progrès de l'Ain (01), Rhône-Alpes, en version identique ou plus étoffée (+), avec les photos correspondantes. Une présentation de mes livres : "Les oubliés d'Auschwitz" (2012)... Des albums photos.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Articles Photos Livres
Archives
Newsletter
26 juillet 2014

Plutôt « vivre autrement » que « décroissance » (+)

« Créer des occasions d’échanger », fait partie des activités d’ATTAC, organisation internationale engagée pour trouver des alternatives, dans tous les domaines où c’est nécessaire. Un apéro-débat sur la décroissance était donc proposé dans ce sens, mercredi soir, au square des Quinconces. Une bonne trentaine de personnes ont ainsi pu en apprendre un peu plus sur cette notion pas toujours très claire ni très bien perçue. L’idée de « vivre autrement » semble beaucoup plus motivante que la décroissance, qui ne fait guère envie. Avant le débat général, les participants étaient invités à réfléchir, par petits groupes, sur différents thèmes, tous liés. Le but étant de déboucher, au-delà de la réflexion, sur des propositions concrètes.

« Demain, s’il n’y a plus de pétrole, comment Bourg-en-Bresse s’organise ? » : il est nécessaire d’anticiper, de prévoir la solidarité avec les campagnes. Les avions représentent un gros gaspillage. Mais si le carburant devient plus cher, cela augmente les inégalités sociales. Les moteurs de voiture à eau existent déjà mais l’eau est aussi une ressource à ne pas épuiser : ce n’est pas une bonne alternative. Les « carburants verts » non plus : utilisent les surfaces cultivables pour les véhicules, au détriment de l’alimentation. Les transports en commun : beaucoup mieux organisés, par exemple, à Dijon. Et on ignore souvent tous les domaines d’utilisation du pétrole : on en trouve jusque dans la nourriture (industrielle) ! On n’a pas conscience du caractère précieux des ressources naturelles : on gaspille. Les réflexes de consommation sont profondément ancrés : le changement s’avère difficile. Pourtant, l’entraide progresse.

« Si on ne travaille plus que 10 heures par semaine » : cela devrait entrainer une augmentation des partages, de l’entraide, améliorer l’utilisation des objets si la production baisse, amener à dissocier travail et salaire, pour parler plutôt d’activité, rémunérée ou non. Cela réduirait les temps de travail inutiles dans différents métiers (réunions …). Et même des métiers inutiles ! Pour les mères de famille, ce serait pratique.

« Si les supermarchés sont vides » : pour différentes raisons, avec différentes conséquences. Va-t-on se battre pour les dernières denrées ? Instaurer un rationnement ? Il serait bon de s’organiser collectivement et localement : créer des groupes de production, de distribution, utiliser les espaces verts publics pour des plantations vivrières… Faire la différence entre être et avoir ! Revoir la qualité de l’alimentation, des produits en général. Et aussi l’éducation, l’apprentissage d’une autre consommation, l’échange entre les parents, résorber les ghettos … 

Après le compte-rendu des différents groupes, quelques pistes de réflexion : on a davantage de temps libre mais on est de plus en plus pressé. Immédiateté, vitesse, toujours plus, on est dans l’accélération permanente. En réaction, slow food et autres domaines, pour prendre le temps. La notion de revenu minimum garanti est aussi abordée : dissocier emploi et travail, travail et salaire. Jusqu’à maintenant, la finance impose ses lois et sans travail, on n’a pas d’argent, on ne peut rien faire. L’argent est un frein aux échanges. Mais il existe des moyens d’agir : on peut diminuer volontairement notre « vouloir d’achat ». La démographie : selon notre niveau de vie, on consomme plus ou moins et plus on est nombreux, plus il faut y réfléchir et réduire notre impact sur la planète. Surtout dans les pays développés : réflexion sur notre rapport (dépendance ?) aux technologies. On s’informe beaucoup, on « communique » virtuellement mais on se rencontre moins.

ATTAC n’a pas de position définie au sujet de la décroissance. « Mais la question se posera forcément ! » Autant commencer à y réfléchir et à envisager des solutions, essayer de changer de point de vue, apprendre à faire des choix et se rendre compte que finalement, « vivre autrement », serait-ce tellement pire ? Réduire volontairement sa consommation : ceux qui essayent ne s’en portent pas plus mal (témoignages). Il y a donc des solutions. Reste la volonté de tenter l’expérience, pour savoir de quoi on parle, réellement. La notion de décroissance est encore reliée, trop souvent, au PIB, ce qui fausse les idées. Et elle fait peur, si on l’associe à privations ! Il y a pourtant une transition globale à envisager, un partage des richesses à revoir … Et au-delà du débat idéologique, si on pensait au bonheur ? Avec des petites actions locales …

                                                                       Réfléchir, échanger des idées et partager ensuite un pique-nique : une initiative appréciée.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité