Récolte de miel en direct, aux Jardins de la Providence (+)

De loin, on dirait une mystérieuse confrérie, toute de blanc vêtue, rassemblée autour d’un officiant … En s’approchant, on distingue l’apiculteur, son enfumoir à la main, qui calme les abeilles, avant d’ouvrir le premier couvercle. Les enfants restent bouche bée devant cette espèce de rituel, qu’ils observent pour la première fois. Tous, comme les adultes, ont endossé la tenue apicole, fournie pour l’occasion. Jean-François Rebours brandit le premier rayon : il contient plus d’un kilo de miel. Pour un rucher expérimental, c’est déjà bien. Dans les trois ruches situées au fond des Jardins de la Providence, le butin atteindra 50 à 60 kilos. L’apiculteur amateur, qui est également président de l’association de jardins ouvriers, donne des explications, au fur et à mesure, sur les ruches, les hausses, les insectes … : « C’est du miel toutes fleurs, que les abeilles butinent sur place et dans un rayon de deux kilomètres environ, selon leurs besoin. Chaque ruche compte environ 60 à 70 000 ouvrières. » Pour cette récolte de fin de saison, une seule par an, les jardiniers adhérents sont bien sûr conviés mais c’est aussi l’occasion d’inviter d’autres personnes, de faire connaitre les jardins et les ruches. Puis le groupe se dirige vers le bâtiment de l’entrée, où l’on procède à l’extraction. Les rayons de miel sont disposés dans la centrifugeuse (ou extracteur) et pour tourner la manivelle, pas besoin de supplier : les volontaires se bousculent ! Chacun pourra essayer, avant de passer à la dernière étape, la dégustation. Moyennant une participation aux frais, ceux qui le souhaitent emporteront un petit pot de miel non filtré. « Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est quand les abeilles se posaient sur mon visage ! Heureusement, j’avais le masque. », raconte Myana, 6 ans. Elle attendait ce grand moment avec impatience car elle vient régulièrement au jardin mais n’avait pas le droit de s’approcher des ruches, avant, sans vêtement de protection.