Conférence « La naturopathie coréenne et la méthode Junĉjo »

Le club Esperanto Bourg organisait une conférence, à l’occasion du séjour de Lee Song-Yun, dit Junĉjo, naturopathe coréen. Le conférencier s’exprimait en espéranto, langue internationale créée en 1887 par le Dr Zamenhof. Un membre de l’association assurait la traduction, afin que cette rencontre soit ouverte à toute personne intéressée. Junĉjo a d’abord suivi des études universitaires d’électronique. Mais à partir de 2002, il travaille dans un hôpital de médecine orientale, où l’on soigne diverses maladies de peau. « En ce même temps, ma sœur souffrait d’une constipation sévère. Elle fut alors opérée pour lui couper un peu d’intestin. Toute la famille fut choquée d’un tel résultat et j’ai pris conscience des limites de la médecine moderne. Cet évènement a causé mon entrée dans la voie d’une thérapie naturelle. », explique le praticien. Il a élaboré sa propre méthode de soins naturels, qui vient de la médecine orientale et s’est développée en Corée. Depuis 2008, il travaille dans son cabinet de Séoul, l’« Institut Oriental de Soins Naturels ». Dernièrement, Junĉjo a présenté sa méthode lors du Congrès d’Espéranto Chine. Les participants ont suivi avec beaucoup d’intérêt, grâce à des exemples de guérison réussie.                                                                                                                                                                   En France depuis un mois, pour faire connaitre sa méthode en occident, Junĉjo s’est rendu dans différents lieux où vivent des espérantistes. Partout où il passe, il propose des consultations, en plus des conférences. Il a étudié plusieurs médecines alternatives et a confirmé sur lui-même de nombreux principes. A partir de théories de ses prédécesseurs et des bases ancestrales de la médecine chinoise, Junĉjo a élaboré et mis au point sa propre méthode.

« Le corps chaud et le corps froid », un principe très important pour notre santé

Un grand principe naturel se base sur « plus, moins et le milieu » : le milieu signifie l’équilibre. Si on est malade, c’est le signe d’un déséquilibre : trop d’un élément ou pas assez. Autre base : le système immunitaire au centre des cinq éléments, bois, feu, terre, métal, eau. « Si on oublie le milieu, il n’y a plus de solution. » Sans le système immunitaire, on ne peut pas comprendre le pourquoi et le comment des maladies. Pour mesurer l’état du système immunitaire, Junĉjo utilise les quatre pouls : aux poignets et de chaque côté du cou. Exemple de « plus, moins et le milieu » : l’eau est au milieu, moins c’est la glace et plus c’est la vapeur. Avec notre corps, on peut agir de même : le réchauffer ou le refroidir. Le sang a en lui-même le système immunitaire, d’où la très grande importance de sa température. Le froid durcit : l’huile, nos veines … Si on mange chaud, avec une boisson froide, le résultat est préjudiciable à la santé. Le sang froid contracte les muscles, les tendons, les capillaires, etc … Et pour chauffer les aliments froids, notre corps dépense beaucoup d’énergie et déclenche des réactions qui conduisent à la maladie. Causes de refroidissement du corps : manger froid (sortant du frigo), voire glacé, climatiser, trop manger, stresser. Les crispations ainsi engendrées provoquent des douleurs et, à terme, la rigidité de tout le corps. Tout ce qui sort du frigo et qu’on mange ou boit directement est dangereux pour la santé. Il convient donc, au moins, de le sortir à l’avance, pour ingérer à température ambiante (ce n’est pas considéré comme « froid »). La maladie vient donc des mauvaises habitudes alimentaires. Trop manger implique également une grande déperdition d’énergie, préjudiciable à la bonne irrigation sanguine des organes. Pour changer notre état de santé, il faut changer notre façon de penser notre alimentation et même notre mode de vie. Mais manger étant lié à notre culture, c’est très difficile de changer. Pour se soigner, il convient donc de « réchauffer » son corps. C’est une grande différence de point de vue, entre médecine orientale et occidentale : holistique pour l’une, morcelée pour l’autre. Tous les organes sont reliés entre eux et interagissent. Chacun correspond à l’un des cinq éléments. Aussi, pour rétablir l’équilibre, on utilise huit graines associées chacune à un élément ou au système immunitaire (cf schéma en photo). Le choix des graines s’effectue en fonction de ce que les pouls révèlent des déséquilibres du corps étudié. Pendant ses études, Junĉjo a trouvé ce qui était commun à différentes théories, dans la médecine orientale et il a rassemblé trois méthodes dont la synthèse donne sa propre théorie. Par l’étude des pouls, il peut déterminer quels organes ont des problèmes. Et ainsi déterminer quelles graines utiliser pour rétablir l’équilibre. Si les quatre pouls sont équilibrés, la personne est en bonne santé. Auparavant, Junĉjo a pratiqué l’acupuncture et d’autres méthodes orientales. Son grand mérite est d’avoir réalisé la synthèse de plusieurs théories complémentaires. Il s’intéresse aussi, en parallèle, à une autre approche : l’état de santé lié à notre date de naissance. Il parle des cerveaux, pas du cerveau. Quant au froid externe, il est conseillé de bien se vêtir mais c’est moins important que de manger froid.

En résumé, le trio le plus funeste pour la santé, c’est manger trop, trop froid, trop vite !

                                                    

                                               

                                                                  (article en exclusivité sur ce blog)