Une création musicale contemporaine étonnante
Jeune compositeur français, Frédéric Aurier a été inspiré par le mur d’Hadrien, qui traversait le nord de l’Angleterre, à l’époque romaine. Destinée à stopper les envahisseurs, cette construction est surtout prise comme symbole du refus de l’étranger. Sur ce thème, l’œuvre qui s’intitule « Le mur d’Hadrien » a donné aux musiciens, choristes et solistes, l’occasion de réaliser des performances étonnantes. Dans un premier temps, les sons inarticulés évoquent les « barbares », terme qui signifiait simplement étranger, à l’origine. Puis des onomatopées et vocalises représentent les civilisés, par opposition à ces inconnus qui dérangent. Les spectateurs du Théâtre ont pu découvrir vendredi soir cet univers parfois déroutant, tantôt grinçant, tantôt majestueux. Des arrangements pour quatuor à cordes et voix, de courtes œuvres de Monteverdi, également réalisés par Frédéric Aurier, ouvraient le programme de la soirée. Le compositeur est aussi un violoniste de talent, membre du quatuor à cordes Béla. Bernard Tétu dirigeait les chœurs et solistes de Lyon, ainsi que le Quatuor Béla, tandis que Résonance Contemporaine était dirigé par Alain Goudard et l’Ensemble 20-21, par Cyrille Colombier.