Dix jeunes du Prado médaillés pour leur implication auprès de personnes handicapées

C’était à la fois émouvant et festif, au Prado, mercredi soir. L’établissement burgien, qui accueille des ados en difficulté, leur assure une formation, du soutien pour leur scolarité et autres aides selon leurs besoins. Et puis, les 10 et 11 octobre, l’équipe des éducateurs a concrétisé un projet innovant : dix jeunes, accompagnés de six adultes, se sont rendus à Marseille pour participer à la « Course de l’intégration ». Le principe de cette manifestation : faire participer ensemble des personnes valides et d’autres en situation de handicap divers, fauteuil roulant, trisomie, cécité … Tout le monde réuni sous la banderole « Fini le handicap, juste envie d’être ensemble ». Dans une ambiance très festive, environ 3000 participants ont parcouru les cinq kilomètres du parcours. Entraide, rire et joie de vivre, c’était plus important que le temps passé pour boucler la course et l’ordre d’arrivée. Les jeunes du Prado sont allés à la rencontre du handicap, dépassant leurs appréhensions de l’inconnu, pour aider des participants invalides. « A votre retour, j’ai été marquée par vos sourires, l’éclat de vos yeux », leur a déclaré la chef de service, restée au Prado. « J’ai apprécié une bonne dynamique des jeunes, pendant le week-end », a remarqué un éducateur accompagnateur. « Beaucoup sont allés au bout d’eux-mêmes », a souligné un autre. « Un des jeunes, qui ne s’intègre pas dans un groupe, qui ne voulait pas courir, a finalement terminé la course », a témoigné un troisième éducateur. Les médailles remises symbolisent surtout l’enthousiasme et la fierté dont tous ont fait preuve, lors de cette expérience exceptionnelle. 

  Dix jeunes de 15 à 19 ans et six éducateurs ont participé ensemble à la course qui unissait valides et handicapés.  

   Tristan, 17 ans et Cassandra, 19 ans : « C’était notre première participation, un beau mouvement de solidarité et en plus, ça a permis de découvrir une autre ville, nous qui ne bougeons pas souvent. Au début, c’est un peu bizarre, on côtoie des fauteuils roulants mais tout le monde avait le sourire donc finalement, c’était très sympa, tout s’est bien passé. Sur le parcours, il y avait beaucoup d’entraide et d’encouragements. Ce n’est pas le même esprit qu’un marathon, où on court pour gagner. On a plutôt gagné des rencontres et une autre vision sur le handicap. Certains, en fauteuils, tournaient seuls leurs roues, à toute vitesse : c’était impressionnant ! Le handicap ne doit pas séparer les gens : là, c’était une belle occasion de se rassembler, tous différents. »