Le Pays de Bresse souffre de la « distanciation sociale »

Depuis le confinement et jusqu’à cet été, en tout cas, il s’avère impossible de danser en couple.

Se tenir à un mètre minimum, difficile de danser dans ces conditions ! Surtout les danses en couple. Autant dire que le groupe folklorique va pâtir des conditions sanitaires actuelles pendant encore un certain temps. Avec des conséquences diverses. Au-delà de la frustration évidente, de ne plus pouvoir danser, s’ajoutent bien d’autres soucis. Gérard Parrain, président du groupe, exprime ses préoccupations : « A ce jour, douze sorties ont été annulées. On espère avoir de nouveaux contacts, à partir de juillet, pour septembre/octobre. Mais ce n’est pas sûr qu’on puisse redanser d’ici là. On craint quand même une année blanche. Mais je comprends les organisateurs. » A défaut des prestations habituelles de saison (fêtes, manifestations diverses, festivals folkloriques), le groupe souhaite pouvoir intervenir dès que possible dans les maisons de retraite. « Nos interventions, toujours appréciées dans ces endroits, compenseraient un peu le manque de contact pendant cette période, dure pour les résidents. On proposera d’y aller au moins avec les musiciens. Pour les danseurs, on attend début juin, pour savoir si on peut danser en couple. Et ce sera gracieusement, pour apporter notre contribution en ce temps de crise. » Dès que la salle de répétitions sera accessible, le groupe s’en servira en tout cas pour les musiciens, qui ont bien besoin de rejouer ensemble. A sept ou huit, il sera facile de respecter les distances. Dernier problème : « Le manque de sorties va mettre notre trésorerie en difficulté. D’autant plus qu’on avait investi dans la réfection des costumes. Mais la couturière a dû suspendre ses travaux, faute de pouvoir acheter des tissus et autres fournitures. »