Des femmes en confinement perpétuel
Dans un quartier de Bourg-en-Bresse, une habitante trouve préoccupant le sort de sa voisine. Cette jeune femme vit en effet confinée, elle, en permanence. Depuis des années, elle reste séquestrée chez elle. « Du jour de son mariage, elle n’a plus eu le droit de sortir. Ni de parler à personne. Maintenant, avec son enfant de 5 ou 6 ans, elle peut juste l’emmener à l’école et aller le rechercher. Et les trajets sont chronométrés : pas question qu’elle s’attarde pour échanger quelques mots. Mais en ce moment, avec le confinement, elle ne sort plus du tout. Elle est de nouveau enfermée sans arrêt et l’enfant aussi », raconte la voisine, émue de cette situation. C’est toujours le mari qui va faire les courses et autres démarches. Il ne sort jamais sa femme ni l’enfant. Son épouse est toujours habillée de longs vêtements couvrants et d’un grand voile. Seul son visage est à découvert. « L’école, c’était sa seule sortie. Je ne l’ai pas revue depuis le confinement », témoigne la voisine. Et elle ajoute : « Il y en a d’autres dans le même cas mais je les connais moins. »
Rappel à la loi :
En France, sauf cas particulier comme en ce moment : « La liberté de circulation est le droit pour toute personne de se déplacer librement dans un pays, de quitter celui-ci et d'y revenir. Elle est garantie par l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. »