Marius Michel, un musicien altruiste

Depuis la mesure de confinement, non seulement il joue chaque soir un moment, pour ses voisins mais en plus il apporte les repas à deux personnes âgées.

Musicien amateur, Marius Michel a 80 ans. Il joue tous les soirs à 20 heures pour les soignants mais aussi tous ces travailleurs de l'ombre qui nous permettent de vivre pendant le confinement. « Je pense aussi aux routiers, aides ménagères, gardiens de prison, pompiers et j'en oublie. » Il a commencé le 16 mars, dès le début du confinement, en remerciement pour toutes ces personnes qui travaillent pour les autres, en prenant des risques. Marius Michel joue du trombone depuis son balcon, au onzième étage de la résidence de France, avenue Maginot à Bourg. Depuis le début, il a déjà une centaine de morceaux à son actif ! A raison de quatre morceaux par soir, il régale son auditoire, qui sort aux fenêtres et aux balcons pour l’entendre. « Les voisins sont bienveillants et viennent l’écouter de tous les immeubles autour. Nous les en remercions », témoigne son épouse, Lucette Jarnias-Michel. « Venez nombreux le soutenir et, pourquoi pas, jouer avec lui ! » Pendant 8 à 10 minutes par jour, la musique rassemble des personnes qui ne se connaissent pas. Musicien de longue date, Marius Michel a participé à de nombreuses formations musicales et fait toujours partie de la Musique départementale des pompiers. Il a commencé le trombone en 1999, pour sa retraite et il a pris des cours au conservatoire. Auparavant, depuis tout gamin, il jouait de la clarinette puis de la trompette, étant ado. « Je joue tous les jours avec la sourdine et là, j’ai eu l’idée de me mettre au balcon, pour les voisins. » Il joue tout de tête : il n’a pas la place de mettre son pupitre sur le balcon ! 

Portage de repas, aussi

Quand Bourg traiteur a arrêté ses activités, deux voisines âgées de 90 ans ont été très ennuyées. Elles ont beaucoup de mal à se déplacer. Mais Marius et Lucette Michel faisaient également livrer leurs repas et ont été eux aussi impactés par cette situation. Ils ont donc recherché une solution, qu’ils ont trouvée auprès du boucher voisin. Celui-ci a bien voulu prendre le relais pour préparer des repas mais n’a pas la possibilité de livrer à domicile. « Comme c’est à côté, nous y allons pour nous et nous prenons aussi les repas pour nos deux voisines. » C’est également l’occasion de bavarder un moment avec chacune, qui autrement serait bien isolée.