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  • Voici une sélection de mes articles parus dans Le Progrès de l'Ain (01), Rhône-Alpes, en version identique ou plus étoffée (+), avec les photos correspondantes. Une présentation de mes livres : "Les oubliés d'Auschwitz" (2012)... Des albums photos.
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5 août 2020

Aïd-el-Kébir + coronavirus : une équation difficile

L’une des deux plus grandes fêtes de l’islam, l’Aïd-el-Kébir, doit se dérouler pendant trois jours, à partir de ce jeudi 30 juillet. Les conditions sanitaires liées au coronavirus ne vont pas sans poser quelques problèmes.

Fête du sacrifice, l’Aïd-el-Kébir commémore chaque année l’épreuve que, selon les textes religieux, Dieu fit vivre à Abraham. Cet épisode est également raconté dans la Bible. Afin d’éprouver la foi du patriarche, Dieu lui demande de sacrifier son fils unique. Comme le père, très croyant, accepte, le couteau est arrêté juste à temps et un bélier prend la place du jeune Ismaël : l’animal sera égorgé à sa place. C’est pour cela que la tradition de sacrifier un mouton perdure depuis ce temps très reculé. Mais cette année, il sera bien difficile de pratiquer selon la coutume. Déjà, en France, il est de toute façon interdit de mettre à mort un animal de façon rituelle, dans chaque famille. Et cet été, les conditions sanitaires viendront limiter le nombre de participants à la fête. Les musulmans devront se réunir par petits groupes et tâcher de respecter la distanciation physique recommandée.

A la boucherie

Chez Yousra, la boucherie de la rue du 4-Septembre, la jeune femme explique : « La quantité de viande est limitée car la capacité des abattoirs n’est pas extensible, même si beaucoup de monde est resté en France cette année, au lieu d’aller en Afrique du Nord. J’ai dû réserver deux mois et demi à l’avance et le prix de l’abattage a augmenté. Ce qui se traduira sur le prix de la viande, bien sûr. Nous aurons 200 agneaux, deux veaux et un bœuf. On va s’organiser pour la vente, avec des barrières pour assurer la circulation dans le magasin et du gel. Les personnes pourront entrer cinq par cinq et avec le masque obligatoire. J’espère que les clients seront patients : beaucoup en ont assez d’attendre dans tous les commerces, les banques, etc ! Certains ont tendance à s’énerver un peu mais dans l’ensemble, ça va quand même. » 

Dans les familles

Fatima, 13 ans, se fait l’interprète de sa famille, arrivée depuis deux ans en France : « Nous venons du Maroc. On va fêter l’Aïd avec des amis : on sera deux familles, neuf personnes en tout. Nous n’avons pas de difficulté particulière cette année car de toute façon, nous ne retournons pas au pays tous les ans. On a commandé la viande sans problème et on respectera les distances entre nous pendant la fête. »                                                                                        

                                                                            La boucherie Yousra se prépare pour assurer la vente traditionnelle de viande, malgré les contraintes actuelles.                                                                  

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