Une harpe solo électrique, pour le Mercredi de la sirène
Elle est toute jeune et elle sait ce qu’elle veut ! Laura Perrudin a voulu réunir deux passions apparemment incompatibles : la harpe et le jazz. Grâce au talent et à la créativité du luthier Philippe Volant, l’impétueuse musicienne a pu réaliser son rêve. Elle concilie donc désormais la « harpe chromatique à cordes alignées » et toutes les formes musicales qu’elle a envie de composer ou reprendre à son idée. Mêlant les standards de jazz et les compositions personnelles, elle propose un programme original que le public est venu découvrir mercredi, à l’heure de la sirène. Laura Perrudin a mis en musique et en chanson des poètes anglo-saxons : Anglais, Irlandais ou Américains. Aux sonorités de la harpe, travaillées à l’aide de matériel électronique, elle associe la recherche électroacoustique, générant des sons inédits par frappement des mains sur l’instrument (cadre ou cordes) ou par l’utilisation de mailloche ou baguette de batteur. Son instrument très particulier génère un jeu tout aussi spécifique, un doigté léger, précis. Le résultat étonnant allie le charme et la virtuosité. Les spectateurs ont pu entendre, notamment, la toute première composition de Laura Perrudin pour sa harpe exceptionnelle. Grâce à l'électronique, on a parfois l'impression que l'instrument joue tout seul.
(article non paru dans Le Progrès)